LE MINI-POULAILLER
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LA CAGE A PIES
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LE « POUSSE AU CUL »
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LA CORBEAUTIERES
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LA BELETTIERE
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LA BOITE A FAUVES
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Les zoonoses sont causées par divers agents biologiques vivants (bactéries, champignons, parasites) ou non-vivants (virus, prions…).
Le risque zoonotique est considéré comme augmentant, en raison d’une circulation dans le monde accrue et plus rapide des agents infectieux et parasitaires chez les animaux
domestiques et sauvages.
Dans certains pays, dont en France, certaines maladies sont à déclaration obligatoire. En 1997, la CBB a publié un tableau de ces maladies animales pour la France,
avec le nom de la maladie, les principales espèces touchées, l’existence ou non d’un vaccin, un indice de gravité par maladie.
Le terme de zoonose regroupe en fait 2 modalités différentes de transmission de maladies infectieuses ou parasitaires
des animaux vertébrés (domestiques ou non) :
« Les agents étiologiques des zoonoses sont des agents transmissibles qui ne sont pas inféodés à un seul hôte et qui peuvent provoquer une infection ou une
infestation chez au moins deux espèces de vertébrés dont l’homme ».
(Maladies transmissibles de l’animal à l’homme)
Plusieurs dizaines de maladies sont transmissibles de l’animal à l’homme.
Les plus connues sont :
la leptospirose, transmise par les rongeurs ; la tularémie, par les
lagomorphes, le rat musqué ; l’échinococcose alvéolaire, transmise par le
renard ; la rage ; la brucellose ; la maladie de lyme ; ….
Même si ces maladies sont heureusement rares, il est nécessaire de prendre des
précautions et de se protéger.
– Porter des bottes et des gants lors des opérations de piégeage
– Eviter d’entrer en contact avec les eaux stagnantes et de rivières
– Eviter d’entrer en contact direct avec les animaux piégés
– Eviter de fumer et de manger lors des opérations de piégeage
– Se laver les mains après les opérations de piégeage
– En cas de blessure, bien laver et désinfecter la plaie
– Laver et désinfecter (eau de javel) vos piéges après les opérations de piégeage
– Bien cuire les viandes en cas de consommation (ragondin)
– En cas de symptômes, informer votre médecin de vos activités, pour éventuellement orienter son diagnostic
L’Echinococcose Alvéolaire humaine
Une maladie rare, mais redoutable.
Provoquée par le développement, chez l’homme, de la larve du ténia du renard.
Pas de symptômes précoces spécifiques.
Durée d’incubation: 10 ans.
Evolution de la maladie chez l’homme: cancer du foie.
RECOMMANDATIONS VIS A VIS DE L’ECHINOCOCCOSE ALVEOLAIRE
Nous devons tous faire attention à ne pas contracter l’échinococcose, quelque soit le département
dans lequel on vit et on travaille. En effet, même si le département dans lequel on vit
n’est pas réputé avoir d’échinococcose, ça ne veut pas dire qu’il n’y en a pas, ça veut
seulement dire qu’on ne l’a pas trouvé ou pas encore étudié…
Et
si vous êtes dans un département à risque, où des cas humains d’échinococcose sont
connus, ou bien si vous avez connaissance de cas sur animaux, raison de plus pour se
protéger !!!
La carte des cas humains d’échinococcose alvéolaire en Europe est la suivante
(source : www.EurEchinoReg.org)
Répartition des cas humains identifiés d’échinococcose alvéolaire de 1982 à 2001
(un point = un cas) en fonction du lieu d’habitation.
Les symptômes de la maladie chez l’Homme sont : douleurs abdominales, jaunisse, fièvre.
Mais les signes de la maladie interviennent tardivement, généralement plusieurs années après l’ingestion
des oeufs, car le développement des larves est long.
Ces dernières se développent dans le foie pour former une sorte de tumeur, mais elles peuvent aussi
coloniser d’autres organes (poumons, cerveau, muscle, os, etc.)
Le diagnostic peut être posé par échographie pour visualiser les kystes, par histologie sur biopsie
ou par sérologie (kit ELISA). Néanmoins, une sérologie positive n’est pas une preuve de
maladie, elle peut signifier un contact antérieur avec le parasite, accompagné d’une minuscule
cicatrice calcifiée sur le foie. En effet, l’Homme est un mauvais hôte et il peut s’en débarrasser
spontanément.
Le traitement est soit chirurgical (ablation des kystes parasitaires), soit médical : le médicament ESKAZOLE
stoppe l’évolution du parasite mais ne le tue pas. Il doit donc être pris à vie. Le taux de survie des malades diagnostiqués
et traités est de 88%, la maladie est donc mortelle pour certains cas.
Lésions hépatiques d’échinococcose alvéolaire sur humain (source : EurEchinoReg) : aspect en nid d’abeille, d’où le nom «
alvéolaire »
L’échinocoque est un parasite dont le cycle de vie fait intervenir un hôte définitif et un hôte intermédiaire.
L’hôte définitif héberge le parasite adulte, producteur d’œufs expulsés avec les excréments
fécaux, tandis que l’hôte intermédiaire, nécessaire au développement des larves, a ingéré
des oeufs et sera mangé par l’hôte définitif.
Il ne faut pas penser que seuls les renards sont porteurs d’échinocoques ! S’ils sont les principaux
hôtes définitifs d’Echinococcus multilocularis, ils n’en sont pas les seuls. Tous les carnivores
peuvent être hôtes définitifs : lynx, mustélidés, raton laveur …mais aussi les carnivores
domestiques (chat, chien) !
Dans la base SAGIR, nous avons recensé 47 cas d’échinococcose en tout :
les hôtes intermédiaires sont Castor, Chamois, Chevreuil, Isard, Marmotte et Sanglier ;
les hôtes définitifs sont Lynx et Renard.
L’Homme peut intervenir dans le cycle comme impasse parasitaire, c’est à dire qu’il peut se contaminer
mais ne contaminera personne par la suite. Il peut se contaminer avec des œufs produits
par les hôtes définitifs (=tous les carnivores domestiques ou sauvages).
Les hôtes définitifs peuvent porter des oeufs dans le tube digestif, lieu de vie des parasites adultes et lieu de
ponte, mais également sur leur pelage, qui se souille par les fécès et le milieu extérieur. Par contre,
il n’y a peu de risque de contamination humaine par manipulation des hôtes intermédiaires.
Le manuel de l’O.I.E. (Office International des Epizooties) sur l’échinococcose humaine et animale
donne les informations suivantes :
pour tous :
-les oeufs sont très résistants, et peuvent rester infectants après plus d’un an dans le milieu extérieur ;
-les températures des congélateurs domestiques (–18°C ou –20°C) sont insuffisantes
pour tuer l’échinocoque : il faut descendre à –70°C au moins.
– pour ne pas contracter l’échinococcose par l’alimentation, il faut cuire à plus de 60°C
pendant au moins 30 minutes les aliments qui pourraient être contaminés :
pissenlits, champignons, fruits sauvages, …
– il faut se laver soigneusement les mains après avoir caressé un animal potentiellement
contaminé, faire attention en jardinant (port de gants), car le pelage des animaux
et la terre peuvent porter les oeufs de l’échinocoque.
– il faut faire vermifuger régulièrement les chiens (PRAZIQUANTEL ND, deux fois par an).
pour les laboratoires :
– les désinfectants usuels sont inefficaces !!! Quant à la solution d’hypochlorite de sodium
(eau de Javel), son efficacité dépend du degré chlorométrique, de la température et de
l’absence de matières organiques. Le chlore étant très volatil, l’eau de Javel devient rapidement
inefficace après ouverture. Il convient donc d’utiliser de préférence des berlingots plutôt
que des bidons, de n’utiliser que de l’eau de Javel ouverte récemment et de faire très
attention aux dates de péremption.
-les personnes qui manipulent doivent porter des vêtements de protection, incluant
masque, charlotte, gants et bottes.
-les animaux et prélèvements susceptibles d’être contaminés doivent être manipulés dans des pièces à sol facilement lavable et désinfectable. Concrètement, une salle d’autopsie qui réponde aux normes P3
est requise par les travaux sur le parasite.
A défaut, le sol doit être recouvert au préalable d’une feuille plastique de protection, qui sera
incinérée par la suite. Lorsqu’on est sur le terrain, si un site est contaminé, il faut retirer 1 à 2
cm d’épaisseur de terre et désinfecter à la flamme le sol restant. Cette méthode n’est
pas efficace à 100% ; car la température de la flamme chute rapidement au contact de la terre, surtout si la
terre est humide.
– les moyens de désinfection en fonction des matériaux sont présentés dans le tableau
ci après :
Type
de matériel ou objet Méthode de désinfection
Fécès Ebullition pendant 5 minutes
ou Stérilisation en autoclave
ou Incinération
ou Congélation à –80°C pendant 48 h à coeur
Cadavre complet Congélation à –80°C à coeur pendant 7 jours
tube digestif ligaturé ou Incinération
Instruments et équipements (tables, etc.) Stérilisation en autoclave en
métal (solution de NaOCl à 3.75% pendant 1 h)
Sol des pièces Eau bouillante
(solution de NaOCl à 3.75% pendant 3 h)
Vêtements, linges Stérilisation en autoclave
ou lavage en machine à 60°C pendant 1h
Vêtements de protection en plastique Stérilisation en autoclave
ou Incinération
Boues d’épuration, composts température de 65°C pendant au moins 30 minutes
(température obtenue par fermentation ou par chauffage)
En conclusion et en résumé, les précautions à chaque étape, en plus des règles d’hygiène habituelles,
doivent être :
Découverte d’un cadavre de carnivore : le découvreur porte des gants et un masque pour mettre
l’animal dans un sac plastique étanche et bien fermé, en évitant de respirer l’air du sac à la fermeture,
de s’essuyer le nez ou la bouche pendant la manipulation
transport jusqu’au laboratoire : dans un sac plastique étanche, doublé d’un deuxième sac plastique
– les gants ayant servi à mettre le cadavre dans le premier sac seront mis entre le 1er
et le second (donc mis à l’équarrissage par le Laboratoire) – nettoyage soigné des mains
au laboratoire : autopsie de l’animal : ligature du tube digestif (de la sortie de l’estomac jusqu’au
rectum) autopsie normale du congélation du tube digestif reste de l’animal dûment identifié à –80°C pendant
4 jours minimum (une semaine en routine) poursuite de l’autopsie et de la parasitologie
compte rendu d’autopsie complet désinfection du matériel d’autopsie et
de la table incinération du cadavre et des plastiques du transport
QUELLE MALADIE CHEZ L’ANIMAL ?
Epidémiologie
Espèces pouvant être infectées par Echinococcus multilocularis:
Carnivores (renard, mais aussi le chien, voire le chat).
Rongeurs sauvages (en particulier les campagnols).
Distribution géographique et fréquence des cas d’infection par Echinococcus multilocularis :
Uniquement dans l’hémisphère Nord en zones de climat froid.
En Europe du Nord et de l’Est : Suisse, Allemagne, Belgique, Italie…
En France : quart Nord-Est (Vosges, Ardennes, Jura, Franche-Comté, Alpes), Massif Central (Auvergne).
Transmission de Echinococcus multilocularis :
Par voie digestive :
Carnivores : en mangeant de petits rongeurs infectés par Echinococcus multilocularis.
Les carnivores hébergent le ver dans leur intestin grêle, et rejettent ses œufs microscopiques par leurs déjections.
Les œufs adhèrent fortement aux végétaux et au sol et sont très résistants aux conditions environnementales.
Rongeurs : par ingestion d’aliments ou d’eau souillés par des excréments de carnivores contenant des œufs du parasite.
Symptômes
Le plus souvent sans symptôme.
QUELLE MALADE CHEZ L’HOMME ?
Épidémiologie
Transmission de la Echinococcus multilocularis :
Par voie digestive :
En portant à la bouche des mains contaminées par des œufs du parasite présents sur des végétaux, le sol,
le pelage de chiens ou de chats…..
Le plus souvent par ingestion de végétaux contaminés (légumes, fruits, baies et salades sauvages, champignons),
mangés crus ou peu cuits.
Fréquence des cas :
Rare, uniquement dans les zones touchées par la maladie animale.
Symptômes et évolution
Absence de symptôme (incubation), souvent pendant plusieurs années.
Envahissement progressif du foie par le parasite.
En l’absence de traitement, décès du malade.
QUELLE CONDUITE A TENIR POUR EVITER D’ETRE CONTAMINE ?
Porter des gants lors de la récupération des excréments et du nettoyage
des locaux puis se laver les mains.
Se laver les mains (eau potable +savon) systématiquement.
Dans les régions à risque
Ne jamais manger de plantes ou de fruits sauvages crus (pissenlits,
myrtilles, fraises……). Les laver et les cuire.
Port de gants pour les travaux de plein air, et lors de la vermifugation
des chiens et des chats parasités.
Lavage des mains après ces travaux et après le toilettage des animaux de
compagnie.
QUEL STATUT DE LA MALADIE ?
Santé animale : Ce n’est pas une maladie animale réputée contagieuse.
Santé publique : Ce n ‘est pas une maladie humaine à déclaration obligatoire.